Les droits des travailleurs handicapés lors de la réalisation d’un bilan de compétences

Les travailleurs en situation de handicap ont la possibilité de bénéficier d’un bilan de compétences, afin d’analyser leurs compétences et de se réorienter ou d’évoluer professionnellement. Quels sont les droits spécifiques dont ils disposent ? Comment se déroule ce processus ? Cet article vous présente tout ce qu’il faut savoir sur le sujet.

Droit à un bilan de compétences pour les travailleurs handicapés

Comme tout salarié, les travailleurs en situation de handicap ont droit à un bilan de compétences. Celui-ci peut être réalisé dans le cadre du Compte Personnel de Formation (CPF) ou par l’intermédiaire d’un prestataire extérieur. Le but est d’analyser les compétences professionnelles et personnelles, ainsi que les aptitudes et motivations du travailleur, afin de définir un projet professionnel ou un projet de formation.

Il est important de noter que certains travailleurs handicapés peuvent également bénéficier d’un bilan spécifique appelé Bilan d’Orientation Professionnelle (BOP). Ce dernier est destiné aux personnes ayant besoin d’une réorientation professionnelle en raison d’une inaptitude médicale à leur poste actuel.

Aides financières et aménagements pour la réalisation du bilan

Des aides financières peuvent être accordées aux travailleurs handicapés souhaitant réaliser un bilan de compétences. En effet, l’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) peut prendre en charge une partie des frais liés à la réalisation du bilan. Il est également possible de mobiliser son CPF pour financer ce dispositif.

De plus, le bilan de compétences doit être adapté aux besoins spécifiques du travailleur handicapé. Les prestataires sont tenus de proposer des aménagements afin de permettre au travailleur de suivre le bilan dans les meilleures conditions possibles (accessibilité des locaux, adaptation des supports, interprétariat en Langue des Signes Française, etc.).

Déroulement du bilan de compétences pour les travailleurs handicapés

Le déroulement d’un bilan de compétences pour un travailleur handicapé est similaire à celui d’un salarié non-handicapé. Il se décompose généralement en trois phases :

  1. Phase préliminaire : cette étape permet au travailleur de confirmer son engagement dans la démarche et d’établir un diagnostic de ses besoins.
  2. Phase d’investigation : lors de cette phase, le travailleur analyse ses compétences et aptitudes, ainsi que ses motivations et aspirations professionnelles. Des outils d’évaluation et des entretiens sont mis en place pour faciliter cette analyse.
  3. Phase de conclusion : à l’issue du bilan, un document synthétique est remis au travailleur, présentant les résultats de l’analyse et les préconisations pour la réalisation de son projet professionnel ou de formation.

Il est essentiel que le travailleur handicapé soit acteur de son bilan de compétences et participe activement aux différentes étapes du processus. La réussite du bilan repose en grande partie sur son implication et sa motivation.

Confidentialité et suivi post-bilan

Le bilan de compétences est un dispositif confidentiel. Les résultats obtenus ne peuvent être communiqués à l’employeur sans l’accord du travailleur. De plus, le prestataire est tenu au secret professionnel concernant les informations recueillies lors du bilan.

Après la réalisation du bilan, un suivi peut être mis en place pour accompagner le travailleur dans la mise en œuvre de son projet professionnel ou de formation. Ce suivi peut être réalisé par le prestataire qui a effectué le bilan, mais aussi par d’autres acteurs tels que Pôle emploi, Cap emploi ou des associations spécialisées dans l’accompagnement des personnes handicapées.

En résumé, les travailleurs handicapés disposent des mêmes droits que les autres salariés en matière de bilan de compétences. Des aides financières et des aménagements spécifiques peuvent leur être accordés pour faciliter la réalisation du bilan. Le déroulement du dispositif est similaire à celui d’un salarié non-handicapé, avec une garantie de confidentialité et un suivi post-bilan pour soutenir la mise en œuvre du projet professionnel ou de formation.

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