Porter plainte pour adultère ou infidélité : les démarches à suivre et les conséquences juridiques

Vous suspectez votre conjoint d’adultère ou d’infidélité et vous vous demandez quelle est la meilleure manière de protéger vos droits et ceux de votre famille ? Dans cet article, nous vous expliquons les démarches à suivre pour porter plainte pour adultère ou infidélité, ainsi que les conséquences juridiques qui en découlent.

Comprendre l’adultère et l’infidélité dans le cadre légal

L’adultère est une notion précise qui désigne le fait pour une personne mariée d’avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son époux(se). L’infidélité, quant à elle, englobe un spectre plus large de comportements allant du simple flirt aux relations extraconjugales répétées. Si l’adultère est un motif de divorce pour faute, il n’est en revanche pas punissable pénalement depuis la suppression de l’article 212 du Code pénal en 1975.

Porter plainte pour adultère ou infidélité : quelles démarches ?

Si vous souhaitez engager une procédure en responsabilité civile contre votre conjoint pour adultère, il convient tout d’abord de recueillir des preuves solides. Il peut s’agir de témoignages, de correspondances (lettres, SMS, courriels), de factures d’hôtel, etc. L’aide d’un détective privé peut être utile dans cette démarche, mais il est important de respecter la vie privée des personnes concernées et de ne pas tomber dans l’illégalité en collectant ces preuves.

Une fois les preuves réunies, vous pouvez saisir votre avocat pour engager une procédure de divorce pour faute. Votre avocat se chargera alors de déposer une requête auprès du juge aux affaires familiales, qui convoquera les deux époux pour une audience de conciliation. Si le juge estime que les preuves sont suffisantes, il prononcera le divorce aux torts exclusifs du conjoint fautif.

Les conséquences juridiques d’une plainte pour adultère ou infidélité

En cas de prononcé du divorce pour faute, le conjoint fautif peut être condamné à verser des dommages et intérêts à son ex-conjoint en réparation du préjudice subi. La prestation compensatoire, qui vise à compenser la disparité entre les niveaux de vie des époux après le divorce, peut également être revue à la hausse si l’adultère a eu un impact sur la situation financière du couple.

En outre, l’adultère peut avoir des conséquences sur les modalités d’exercice de l’autorité parentale, notamment si le comportement du parent fautif a été démontré comme étant préjudiciable à l’épanouissement des enfants. Le juge peut décider de confier la garde des enfants au parent non fautif et d’octroyer un droit de visite au parent fautif sous certaines conditions.

La nécessité d’être bien accompagné dans ces démarches

Porter plainte pour adultère ou infidélité est une démarche complexe qui requiert l’intervention d’un avocat spécialisé en droit de la famille. Celui-ci vous conseillera sur la meilleure stratégie à adopter pour protéger vos intérêts et ceux de votre famille tout au long de la procédure de divorce. N’hésitez pas à consulter plusieurs avocats afin de choisir celui qui vous correspond le mieux, tant sur le plan humain que professionnel.

Enfin, il est important de garder à l’esprit que les procédures pour adultère ou infidélité peuvent être longues et éprouvantes, tant sur le plan émotionnel que financier. Avant d’engager une telle action en justice, il convient donc de peser soigneusement les conséquences et d’évaluer si cette démarche est réellement dans votre intérêt.

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